Pratiques d'encadrement de thèse

L’encadrement d’une thèse est d’abord l’accompagnement du travail scientifique d’un∙e jeune chercheur∙se. Il débute dès la définition du sujet de la thèse, le projet de thèse présenté au moment de la candidature à l’inscription en doctorant devant être discuté entre le/la doctorant∙e et son/sa futur∙e directeur∙trice de thèse.

À l’ED SHPT, un∙e directeur∙trice de thèse ne peut pas diriger ou co-diriger plus de 6 doctorant∙es, pour un taux maximal d’encadrement de 500 % (soit 5 doctorant∙es en cas de direction unique). En cas de co-direction ou co-encadrement, il est nécessaire que les encadrant∙es échangent régulièrement entre elles/eux, afin d’assurer un encadrement cohérent de la thèse.

En cas de codirection, le/la directeur.trice de thèse ne peut pas assumer moins de 50 % de l’encadrement. Dans le cas d’une cotutelle internationale, le/la codirecteur∙trice est un∙e professeur∙e ou assimilé∙e étranger∙e. Exceptionnellement, si l’encadrement de la thèse est assuré par trois personnes, la quotité d’encadrement de chacune peut être ramenée à un tiers. Le/la directeur∙trice de la thèse assume la responsabilité principale de l’encadrement.

En cas de co-encadrement : Le/la directeur∙trice de thèse peut désigner, avec l’accord du/de la doctorant∙e, sur proposition du/de la directeur∙trice de thèse, un∙e co-encadrant∙e, non titulaire de l’HDR, en fonction des besoins spécifiques de l’encadrement de la recherche. Les co-encadrant∙es ne peuvent pas intervenir dans plus de 3 thèses en même temps. Le/la co-encadrant∙e ne peut pas être membre du jury de soutenance, sauf en tant que membre invité∙e ; il/elle ne participe pas aux délibérations et ne signe pas le procès-verbal de soutenance. Son nom figure avec la mention « co-encadrant∙e » sur la couverture de la thèse et ses remarques lors de la soutenance sont consignées dans le rapport du jury.

Le travail de thèse est un travail personnel du/de la doctorant∙e. Le/la directeur∙trice de la thèse ne peut pas se l’approprier. Dans les disciplines où la pratique de la co-signature existe, la place du/de la doctorant∙e comme signataire d’un article doit être décidée en amont de la publication et avec l’accord des parties ; pour un article directement issu du travail de thèse, le/la doctorant∙e est normalement le premier auteur.

Les modalités d’accompagnement du doctorat varient selon les disciplines et les doctorant∙es, selon notamment que le doctorat est réalisé à temps partiel ou à temps plein. Cependant, dans tous les cas, elles supposent des échanges entre les deux parties, sous des formes définies mutuellement. La forme et les attendus du doctorat, qui peuvent varier selon les disciplines et les sections CNU, doivent être clairement explicités par le/la directeur∙trice de thèse, au début du doctorat. Le/la doctorant∙e doit informer régulièrement le/la directeur∙trice de la thèse de l’avancement de son travail et recevoir de lui conseils et réponses à ses questions. Le/la directeur∙trice de thèse doit répondre aux demandes du/de la doctorant∙e dans des délais raisonnables, notamment au moment de la rédaction du manuscrit et des nécessaires relectures. Il est important en conséquence que les deux parties soient conscientes des éléments de contexte et des périodes de surcharge de travail caractéristiques du monde de la recherche, qui supposent une anticipation des besoins et disponibilités des un∙es et des autres.

La composition du jury de soutenance (cf. règles de composition : https://edshpt.univ-grenoble-alpes.fr/la-these/soutenance-de-these/) est discutée entre le/la doctorant∙e et le/la directeur∙trice de thèse. Le/la directeur∙trice de thèse accompagne le/la doctorant∙e dans la préparation de la soutenance.

L’accompagnement du/de la jeune chercheur∙se concerne également les « à côtés » de la thèse : intégration dans le laboratoire et l’établissement, formations à suivre au long du doctorat, informations sur les acteurs de l’ESR et l’après-thèse (CNU, post-docs, campagnes de recrutement…)

En cas de difficultés dans la relation d’encadrement, du point de vue du/de la doctorant∙e comme du point de vue du/de la directeur∙trice de thèse, l’École doctorale peut intervenir, pour aider à la reprise des échanges et proposer d’éventuelles solutions. En ce qui concerne spécifiquement les violences sexistes et sexuelles, le harcèlement, les discriminations, l’alerte doit être portée devant la cellule de l’UGA consacrée à ces questions : https://bit.ly/39BTDkc

La question de l’encadrement de la thèse est l’objet de nombreuses réflexions dans le monde académique. On lira notamment avec profit l’article de Myriam Houssaye-Holzschuch, Renaud Le Goix et Camille Noûs disponible ici : https://journals.openedition.org/echogeo/22889

Publié le  26 novembre 2020
Mis à jour le 17 janvier 2023